Kevin Martin-Syrat...

Dernière minute : Le jeu de stratégie militaire Electronical World War (EWW) vient d'enregistrer son record absolu d'inscription depuis sa création. Les principaux pays demandés cette année sont : Chine, Japon, Inde, Europe. Néanmoins, il est peu probable que la compétition puisse commencer, comme prévu, la semaine prochaine.

A la Une : Kevin Martin-Syrat assassiné !!

La nouvelle a été confirmée ce matin à 10h47 précises : le Président du Conseil des Ministres - Kevin Martin-Syrat - est mort des suites de l'attentat dont il a été victime une heure plus tôt.
En effet, vers 9h45, à l'ouverture de sa conférence de presse mensuelle, Kevin Martin-Syrat répondait à des questions relatives au début de la guerre entre la Chine et le Japon et aux nombreux incidents qui ont éclaté toute la nuit dans différents pays du monde (voir notre dossier). C'est alors que deux coups deux feu ont été tirés depuis les bancs des journalistes et que le Président du Conseil s'est effondré aussitôt, frappé par deux impacts au niveau des poumons.
La victime fut immédiatement évacuée pendant que la salle de presse, prise de panique, était encerclée par les services de sécurité. Il semblerait que le/les auteur(s) de l'attentat se soient faits passer pour des journalistes afin de pouvoir approcher Kevin Martin-Syrat.
Les interrogatoires et les vérifications d'identité sont toujours en cours. Aucun journaliste n'a encore été relâché et nous ne disposons pas encore d'information sur l'identité du/des tireur(s).

Alors que le niveau d'alerte terroriste était à son maximum, comment des tueurs déguisés en journalistes ont-ils pu pénétrer dans la salle de presse ? Comment, malgré tous les contrôles de sécurité, ont-ils pu y introduire une ou plusieurs armes à feu ? De quelle(s) arme(s) s'agit-il exactement ? Comment ont-ils pu mettre en joue le Président du Conseil sans que personne n'intervienne ? Dans quel but Kevin Martin-Syrat a-t-il été assassiné ?
Cet attentat, pour l'instant, semble en tout point incompréhensible et il survient donc au premier jour d'une guerre dont il encore impossible d'évaluer l'ampleur.

Il s'agit là d'un nouveau coup de tonnerre dans une semaine déjà riche en rebondissements qui ont marqué, chacun, une nouvelle étape dans cette escalade de la violence.
Ainsi, il y a trois jours, l'Europe assistait à la réapparition spectaculaire de la journaliste Francesca Minguela dont nous étions sans nouvelle depuis la tentative de meurtre dont elle avait été victime (voir notre dossier). Conformément aux rumeurs, Francesca Minguela avait bien été transportée, grâce à des membres de son collectif Atlantide, dans un hôpital situé à l'étranger pour y être soignée. Et la journaliste a précisé que, à sa demande, les médecins qui l'ont opérée ont procédé à l'implantation d'une neuro-puce de type B7.66 dans son cerveau.
Encore marquée par les séquelles de son attentat et par les suites de son opération (voir les photos), Francesca Minguela s'est empressée de tenir une conférence de presse. Déclarant disposer d'informations précises mais encore tenues secrètes, elle a annoncé le déclenchement imminent d'une nouvelle guerre entre la Chine et le Japon. Elle a également prévenu que des plans d'actions terroristes étaient prêts à l'échelle mondiale pour accompagner le début de cette guerre et obliger les grands pays du monde à prendre part au conflit. L'Europe serait touchée en premier ainsi que les États-Unis.
Selon elle, l'utilisation des neuro-technologies sera "au coeur de toutes les stratégies de cette nouvelle guerre. [...] J'ai pu expérimenter, en seulement quelques jours, à quel point l'utilisation des neuro-puces permet non seulement d'accumuler des connaissances mais aussi, avec un entraînement adapté, de démultiplier les capacités d'analyse et de raisonnement. Cette nouvelle technologie permet de prendre en considération des centaines de données différentes pour avoir une idée globale d'une situation extraordinairement complexe. Or, c'est bien de cette manière que cette guerre va se dérouler : attaquer tout et partout à la fois pour dérouter les adversaires. Aucune activité ne sera épargnée car, aujourd'hui, le monde entier est en réseau. [...] Certains pays sont déjà prêts pour ce nouveau type de guerre mais l'Europe ne l'est pas encore." (lire l'intégralité de la déclaration)
Dès le lendemain, nous apprenions le rappel brutal de tous les diplomates asiatiques (Japonais, Chinois, Coréens, Indiens...) dans leur pays, officiellement pour des "consultations en prévision de nouvelles réunions" (voir notre dossier).
La journée d'hier fut calme jusqu'à ce que, dans la soirée, une vague d'attentats et de sabotages ne soit brutalement déclenchée en Europe et aux États-Unis (voir notre dossier). Nous apprenions ensuite, dans le courant de la nuit, que les premiers bombardements avaient commencé entre la Chine, la Corée et le Japon (voir notre dossier). C'était de cela dont le Président du Conseil des Ministres européen était en train de parler lorsqu'il a été assassiné ce matin, donc, vers 9h45 dans des conditions encore impossibles à expliquer.

Dès le premier jour de guerre, l'Europe, qui affirmait encore réfléchir quant à l'éventualité d'entrer en guerre aux côtés du Japon, est donc frappée à la tête !
Ce n'est pas seulement le Président du Conseil qui a été abattu mais, surtout, celui qui était de loin le principal favori pour remporter les élections de dimanche prochain : celui qui allait sûrement être désigné pour conduire la politique européenne durant les six prochaines années.
Que va-t-il se passer ? Les élections vont-elles avoir lieu ? Qui peut, au dernier et au pire moment, prendre la place de Kevin Martin-Syrat aux yeux de l'opinion publique ? Celui qui, depuis de longs mois, incarnait le parti de "la confiance et de la sécurité" vient brutalement de disparaître, qui reste-t-il derrière lui ?
Nul doute que cette guerre commence aujourd'hui de la manière la plus terrible pour la population européenne plongée dans la désorganisation et l'incertitude.
Nous saurons, probablement dans l'après-midi, qui sera désigné par le Parlement pour remplacer Kevin Martin-Syrat au poste de Président du Conseil mais, ensuite, comment savoir si les élections pourront effectivement avoir lieu ?
Faudra-t-il s'en remettre aux prédictions de Francesca Minguela selon lesquelles "les personnes qui auront bénéficié d'une intervention neuro-technologique seront les mieux à même pour faire à cette guerre" ? Hier matin, elle annonçait que, si la commission électorale le lui autorisait, elle souhaitait (malgré sa convalescence) reprendre la tête de son parti et sa place de candidate aux prochaines élections (voir nos sondages). Dans l'après-midi, Kevin Martin-Syrat avait lui-même répondu qu'il faudrait, avant toute décision, que "Mme Minguela s'explique sur la manière dont elle a quitté le territoire européen et la nature exacte des opérations qu'elle a subies".
Aujourd'hui, il ne semble plus y avoir véritablement de temps à consacrer aux explications. Alors que les attaques ont déjà commencé, de combien de temps disposons-nous encore, à partir de maintenant, pour nous organiser ?

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